Je suis né le 22 novembre 1958.

Après un bac scientifique, khâgne et une licence de philosophie, je m’associe à la création d’une société de production audiovisuelle et expérimente l’assistanat sur des tournages de films. À 21 ans, je crée avec des amis, Patrick Soubra et Patrick Hamelin, une entreprise d’insertion pour des jeunes en difficulté, et participe à la création de la première Union d’économie sociale. Je rencontre à cette époque Jean-Louis Laville, aujourd’hui sociologue de renom, qui deviendra un guide, un soutien et un compagnon de route tout au long de mon chemin professionnel.

Cinq ans plus tard, après la fermeture de cette entreprise dans des conditions saines, j’intègre une société de production fondée par des collaborateurs d’Igor Barrère, Vidéoscopie Productions, dont fait partie mon ami Victor Cohen-Hadria, aujourd’hui écrivain réputé. Je contribue à la production, la réalisation et l’écriture de scénarios pour des films industriels et publicitaires, et assume la conception de divers projets.

Je réalise en particulier une étude de faisabilité pour la création d’un festival et marché international de télévision pour enfants de très grande envergure, qui verra le jour deux ans plus tard : le FIMAJ. Je prends dans cet événement la responsabilité d’un observatoire, où je conçois des ateliers de critiques de programmes télévisuels venus des cinq continents par des groupes d’enfants européens, ainsi que des ateliers de réalisation de films. Le FIMAJ connaît deux éditions réussies (1989-1990), mais la société qui m’emploie et en assume la délégation générale connaît des difficultés financières.

Je décide alors de créer un bureau d’études nommé Opale que je dirige pendant 25 ans en compagnie de mes camarades au long cours, Luc de Larminat et Réjane Sourisseau. Cette agence a pour vocation d’accompagner le secteur artistique et culturel associatif en France, ce qui passera par de nombreuses activités :

  • lancement de projets culturels sur des quartiers en difficulté,
  • accompagnement du programme d‘État cafés-musiques, sous les tutelles des ministères de la Culture et de la Ville,
  • direction de publication et rédaction en chef d’une revue professionnelle intitulée « Culture & Proximité »,
  • nombreuses études et actions de soutien au secteur associatif sur les nouveaux services et les emplois jeunes dans le secteur de la culture, sous tutelle des ministères de la Culture et de l’Emploi, et en partenariat avec de nombreuses fédérations associatives,
  • animation depuis 2004 du Centre de Ressources national sur la culture pour les dispositifs locaux d’accompagnement (DLA).

Dans le cadre de ce bureau d’études, j’ai en quatorze ans écrit de très nombreux rapports et articles, notamment sur l’économie solidaire dans le secteur de la culture et sur la contribution de l’action culturelle au développement local. Je contribue à l’ouvrage collectif « Cohésion sociale et emploi », sous la direction de Bernard Eme et Jean-Louis Laville (éditions Desclée de Brouwer, 1994). Je suis l’auteur d’un ouvrage intitulé « Action culturelle dans les quartiers : enjeux, méthodes » (éditions Culture & Proximité, 1998). Je co-dirige, avec Arthur Gauthier, l’ouvrage collectif « Pour une autre économie de la culture » (éditions Érès, 2008).

À partir de 2000, je décide de mener parallèlement une recherche personnelle et de briser un certain enfermement dans l’écriture professionnelle, en reprenant des travaux d’écriture en amateur commencés depuis l’âge de 20 ans pour en achever certains (romans, nouvelles, chansons, sketches et monologues de théâtre). Je me forme aussi à l’expression orale au travers du chant avec le Roy Hart Theatre (mes remerciements en particulier à mon ami David Goldworthy), au clown-théâtre avec le Bataclown (mes chers Pascale Gondebeaud et Bertil Sylvander tout particulièrement), et au conte traditionnel en suivant des ateliers au Centre de Littérature Orale de Vendôme, à la Maison du Conte de Chevilly-Larue, à l’Atelier de la Parole avec Martine Tollet et Henri Gougaud. En 2009, j’écris et interprète sur scène, avec l’aide de Martine, un monologue intitulé « C’est dans la poche ».

À partir de 2010, je me passionne pour les rites de passage qui s’inventent aujourd’hui, crée un espace de ressources internet sur ces questions, puis j’aménage à Septfonds, en Tarn-et-Garonne, un lieu de vie et de travail nommé La Cheminée, où se mêlent stages artistiques et de développement personnel, temps de rencontres et d’échanges proposés par une association culturelle, ateliers d’échanges de savoir menés par une coopérative d‘activités, ateliers pédagogiques proposés par une association d’éducation au développement durable, soins dispensés par des praticiens en santé naturelle.

La Cheminée, tiers-lieu culturel, se présente comme « Un réseau de réflexion et d’action, et des espaces d’accueil, pour développer des échanges culturels et des initiatives de coopération et de transition. »

Je mène en parallèle quelques travaux d’accompagnement autour des rites de passage dans des EHPAD et auprès de familles, et initie un cercle de pratique sur ce sujet.

Depuis 2015, je me consacre à l’écriture, comme passion et nécessité, qui ne m’ont jamais quitté. Je finalise des romans commencés quelques années plus tôt, et me lance dans de nouvelles créations.

Petit enfant, puis grand enfant, j’ai toujours été accompagné par un univers imaginaire foisonnant. Pour combler une solitude existentielle, ou partir à la découverte de nouveaux mondes ?

J’aime chercher ces moments, ces endroits, où nous faisons parfois, au cours de notre chemin de vie, l’expérience d’une autre réalité, qui en langage symbolique nous renseigne sur ce que nous avons vécu par le passé, et nous ouvre des portes pour un avenir différent. Pas nécessairement plus heureux (encore que, c’est quand même le but !), mais plus riche certainement. Via des passages, des fissures, des interstices, qui donnent sens. Direction, et signification.

La comédienne Antoinette Moya, avec qui j’ai eu la joie de travailler des monologues de « Femmes fragiles » pour leur adaptation à la scène, décrivait mon travail ainsi :

J’ai été frappée par une écriture à la fois précise et fluide, concrète et imagée. Les situations bien campées dans le quotidien basculaient sans crier gare dans le fantastique pour revenir ensuite dans le monde « réel » avec douceur, tendresse. Les personnages étaient vivants, lourds d’un passé chargé, ancrés dans un environnement dépeint avec soin. Ils nous émeuvent par leur destin. Ils nous amusent aussi par leur cocasserie subtile : Bruno a un sens de l’humour feutré.

Merci Antoinette. Merci à Henri et Simone aussi, mes chers parents, qui aiment à me relire et corriger, donner leurs impressions, m’orienter. À mon fils Clément, avec notre lien puissant et sans faille. Mes petits enfants Timothé, Nathaël et Mélina.

Je poursuis, en espérant partager avec mes lecteurs quelques émotions profondes sur notre condition, et nos incertitudes.

Bien à vous,

BO